There's a lady who's sure, all that glitters is gold...

26 juin 2012

« Il existe une idée de Patrick Bateman, une espèce d'abstraction, mais il n'existe pas de moi réel, juste une entité, une chose illusoire et, bien que je puisse dissimuler mon regard glacé, mon regard fixe, bien que vous puissiez me serrer la main et sentir une chair qui étreint la votre, et peut-être même considérer que nous avons des styles de vie comparables, je ne suis tout simplement pas là. Signifier quelque chose : voilà ce qui est difficile pour moi, à quelque niveau que ce soit. Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé. Je n'ai plus de barrière à sauter. Tout ce qui me relie à la folie, à l'incontrôlable, au vice, au mal, toutes les violences commises dans la plus totale indifférence, tout cela est à présent loin derrière moi. Il me reste une seule, une sombre vérité : personne n'est à l'abri de rien. Je suis innocent, pourtant. Chaque type d'être humain doit bien avoir une certaine valeur. Le mal, est-ce une chose que l'on est ? Ou bien est-ce une chose que l'on fait ? Ma douleur est constante, aigüe, je n'ai plus d'espoir en un monde meilleur. En réalité, je veux que ma douleur rejaillisse sur les autres. Je veux que personne n'y échappe. Mais une fois ceci avoué -ce que j'ai fait des milliers de fois, presque à chaque crime-, une fois face à face avec cette vérité, aucune rédemption pour moi. Aucune connaissance plus profonde de moi-même, aucune compréhension nouvelle à tirer de cet aveu. Je n'avais aucune raison de vous raconter tout cela.
Cette confession ne veut rien dire. »

23 juin 2012

20 juin 2012


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15 juin 2012


Je pense à toi tout le temps
. Je pense à toi le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à toi plus longtemps. Je pense à toi le soir, quand tu me manques au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu'à toi, avec l'effet contraire. Je pense à toi quand je te vois et aussi quand je ne te vois pas. J'aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n'y arrive pas. Si tu connais un truc pour t'oublier, fais le moi savoir.
Je viens de passer le pire week end de ma vie. Jamais personne ne m'a manqué comme ça. Sans toi, ma vie est une salle d'attente. Qu'y a-t-il de plus affreux qu'une salle d'attente d'hôpital, avec son éclairage au néon et le linoléum par terre? Est-ce humain de me faire ça? En plus, dans ma salle d'attente, je suis seul, il n'y a pas d'autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin.
J'ai très mal au ventre et personne ne me soigne. Etre amoureux c'est cela: un mal de ventre dont le seul remède, c'est toi.
J'ignorais que ton prénom prendrait tant de place dans ma vie.


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13 juin 2012

http://precieusement.cowblog.fr/images/88tumblrllvvcfT43U1qaryyso1400large.jpg« Des anorexiques, j'en ai vu beaucoup, depuis lors. Eh bien, aujourd'hui, sincèrement, je pense que l'anorexie est comme un virus qui dort en soi. On a une faiblesse psychologique et, un jour, pour une raison ou pour une autre, cette faiblesse se transforme, chez les personnes à forte personnalité, en anorexie. Pour mener à bien une anorexie, il faut avoir du caractère, il faut une très grande détermination. Se détruire vraiment, se détruire complètement, ça ne se fait pas d'un coup de baguette magique. Il y a plein d'obstacles : les médecins, les gavages, la vie même. Il faut le vouloir, il faut vraiment le vouloir pour se mettre ainsi la tête dans la neige et continuer, continuer, mener jusqu'au bout ce projet de destruction.
Je pense que certaines personnes ont un terrain sensible, une forme de sensibilité qui se traduit par de l'anorexie. Mais on ne devient pas anorexique du jour au lendemain : l'anorexie est déjà là, tapie au fond de soi. L'anorexie est le moyen de destruction de quelqu'un de fort, de quelqu'un qui souffre, qui ne parle pas de son mal, mais préfère le montrer. En général, les gens forts sont justement ceux qui ne parlent pas d'eux, qui gardent tout pour eux, qui se détruisent au lieu d'en parler à leur entourage. »




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