Je pense à toi tout le temps. Je pense à toi le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à toi plus longtemps. Je pense à toi le soir, quand tu me manques au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu'à toi, avec l'effet contraire. Je pense à toi quand je te vois et aussi quand je ne te vois pas. J'aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n'y arrive pas. Si tu connais un truc pour t'oublier, fais le moi savoir.
Je viens de passer le pire week end de ma vie. Jamais personne ne m'a manqué comme ça. Sans toi, ma vie est une salle d'attente. Qu'y a-t-il de plus affreux qu'une salle d'attente d'hôpital, avec son éclairage au néon et le linoléum par terre? Est-ce humain de me faire ça? En plus, dans ma salle d'attente, je suis seul, il n'y a pas d'autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin.
J'ai très mal au ventre et personne ne me soigne. Etre amoureux c'est cela: un mal de ventre dont le seul remède, c'est toi.
Je te suis depuis longtemps, tes premiers blogs. C'est dommage de te voir replonger, mais d'une certaine manière je me dis... et alors?
Je suis moi-même ancienne anorexique, bipolaire, hospitalisée, suicidaire, et de temps en temps, quand ça ne va vraiment pas, je me dis et alors? J'en suis là, c'est comme ça.
Et si j'en suis là, c'est parce-que pour le moment, je ne peux pas être ailleurs.
Nous sommes des êtres fluctuants, mouvants, constamment en apprentissage. Les choses ne peuvent pas être linéaires.
Alors en ce moment tu es mal à crever, tout foire, ça arrive. Laisse les choses se désagréger un temps, on verra bien. Donne toi au moins ce droit là, d'être malheureuse sans penser aux autres, ne te blâme pas.
Je t'envoie plein de courage, et de compréhension.