There's a lady who's sure, all that glitters is gold...

27 mai 2012

I look in the mirror and I don’t know what I see anymore. I just hope nobody else can see what I see.

J'ai l'impression d'être un tas de chair. Avec des pulsions. Ce corps qui m'impose des choses comme étant nécessaires. Qui me fait un creux quand je n'y réponds pas. Quand je ne veux plus y répondre. Quand je ne parviens plus à lui répondre. Je fais rentrer et sortir des quantités astronomiques de nourriture par ma bouche ces temps-çi. Au début je crois que j'en ai envie, puis que j'en ai besoin, et après plus rien. Le vide. Mais j'ai ce corps qui me presse et qui me presse et alors je remplis, je remplis, avec tout et n'importe quoi, je remplis jusqu'à avoir mal. Alors je remplis encore, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus bouger. Des fois je me dis que mon estomac pourrait exploser et alors il y en aurait partout et alors ce serait la plus conne et la plus dégueulasse de toutes les morts. J'y réfléchis vraiment, vraiment, puis je me dis "encore". Parce que ça n'arrive jamais. Parfois ça déborde alors que je sens encore le vide à l'intérieur, alors je rampe, je pars enlever tout ça et je continue. Encore, encore, encore. Jusqu'à ce que je me sente entière. Alors j'aurai envie de m'endormir comme un bébé avec mon ventre tout gonflé, tout chaud, brûlant de satisfaction, mais non, parce qu'alors le corps aurait gagné, et c'est hors de question, je ne peux pas rester sale, je ne peux pas rester pleine, je dois aller tout vider. Et quand plus rien ne sort ? Continuer. Avec de l'eau. Jusqu'à ce qu'elle soit claire. Jusqu'à ce que je ressente l'acidité de la bile remonter. Alors je sais que la bataille est finie. J'avale un grand verre d'eau que je garde, je fume une clope, je prends une douche, je suis fatiguée. Je me répugne plus que jamais. Je hais cette enveloppe et étant déjà obligée de la supporter, j'aimerai autant qu'elle se suffise à elle-même et qu'elle me laisse tranquille. Plus de nourriture. Plus d'aliments. Je n'en ai pas besoin. Elle en a besoin. Pas moi. Tout comme elle a besoin de sexe en permanence. Ce besoin de remplir par tous les côtés. Qu'est-ce que tu veux colmater ?
Moi, je sais ce qu'elle veut colmater. Mais ça sert à rien. Ça sert à rien. C'est trop tard. C'est passé. C'est fini. T'auras toujours mal à l'intérieur, tu seras toujours une plaie ouverte, tu n'arriveras jamais à tout refermer.
Alors arrête s'il te plait, arrête... Parce qu'un jour je finirais par te tuer.
Pour l'instant je me contenterai de t'ignorer.
Bonne nuit.
Par Aur0re le 28 mai 2012
Mauvaise passe visiblement. C'est assez terrible de te savoir ainsi.
Courage Pam ♥
Par Sohloe le 2 juin 2012
C'est terrible, ce que tu décris. Pourquoi tant de douleur... Mes pensées vont vers toi, courage.
 

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