There's a lady who's sure, all that glitters is gold...

28 mai 2012


http://precieusement.cowblog.fr/images/20090720092518.jpg

« "Qu'est-ce que tu regardes?" demanda-t-elle.
Il savait qu'il ne fallait pas la réveiller, mais la reconduire vers le sommeil ;
il tenta de lui répondre avec des mots qui feraient naître dans sa pensée l'étincelle d'un nouveau rêve.
"Je regarde les étoiles, dit-il.
-Ne mens pas, tu ne regardes pas les étoiles, tu regardes par terre.
-Parce qu'on est en avion, les étoiles sont au-dessous de nous.
-Ah bon", fit Tereza.
Elle pressa encore plus fort la main de Tomas et se rendormit.
Tomas savait que Tereza regardait maintenant par le hublot d'un avion qui volait haut au-dessus des étoiles. »



27 mai 2012

I look in the mirror and I don’t know what I see anymore. I just hope nobody else can see what I see.

J'ai l'impression d'être un tas de chair. Avec des pulsions. Ce corps qui m'impose des choses comme étant nécessaires. Qui me fait un creux quand je n'y réponds pas. Quand je ne veux plus y répondre. Quand je ne parviens plus à lui répondre. Je fais rentrer et sortir des quantités astronomiques de nourriture par ma bouche ces temps-çi. Au début je crois que j'en ai envie, puis que j'en ai besoin, et après plus rien. Le vide. Mais j'ai ce corps qui me presse et qui me presse et alors je remplis, je remplis, avec tout et n'importe quoi, je remplis jusqu'à avoir mal. Alors je remplis encore, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus bouger. Des fois je me dis que mon estomac pourrait exploser et alors il y en aurait partout et alors ce serait la plus conne et la plus dégueulasse de toutes les morts. J'y réfléchis vraiment, vraiment, puis je me dis "encore". Parce que ça n'arrive jamais. Parfois ça déborde alors que je sens encore le vide à l'intérieur, alors je rampe, je pars enlever tout ça et je continue. Encore, encore, encore. Jusqu'à ce que je me sente entière. Alors j'aurai envie de m'endormir comme un bébé avec mon ventre tout gonflé, tout chaud, brûlant de satisfaction, mais non, parce qu'alors le corps aurait gagné, et c'est hors de question, je ne peux pas rester sale, je ne peux pas rester pleine, je dois aller tout vider. Et quand plus rien ne sort ? Continuer. Avec de l'eau. Jusqu'à ce qu'elle soit claire. Jusqu'à ce que je ressente l'acidité de la bile remonter. Alors je sais que la bataille est finie. J'avale un grand verre d'eau que je garde, je fume une clope, je prends une douche, je suis fatiguée. Je me répugne plus que jamais. Je hais cette enveloppe et étant déjà obligée de la supporter, j'aimerai autant qu'elle se suffise à elle-même et qu'elle me laisse tranquille. Plus de nourriture. Plus d'aliments. Je n'en ai pas besoin. Elle en a besoin. Pas moi. Tout comme elle a besoin de sexe en permanence. Ce besoin de remplir par tous les côtés. Qu'est-ce que tu veux colmater ?
Moi, je sais ce qu'elle veut colmater. Mais ça sert à rien. Ça sert à rien. C'est trop tard. C'est passé. C'est fini. T'auras toujours mal à l'intérieur, tu seras toujours une plaie ouverte, tu n'arriveras jamais à tout refermer.
Alors arrête s'il te plait, arrête... Parce qu'un jour je finirais par te tuer.
Pour l'instant je me contenterai de t'ignorer.
Bonne nuit.

24 mai 2012

Le trouble bipolaire (anciennement classifié sous les termes de psychose maniaco-dépressive) est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeur définie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant de périodes d’excitation marquée (manie) à des périodes de mélancolie (dépression). Les individus faisant l'expérience d'épisodes de manie font également l'expérience de symptômes, d'un état mixte ou d'épisodes dépressifs durant lesquels l'excitation et la dépression sont ressenties en même temps. Ces événements sont souvent entrecoupés par des périodes de stabilité.

Les individus bipolaires connaissent des périodes où leur humeur est excessivement « haute » : il est question d’hypomanie si l’élévation de l’humeur est relativement modérée et d’un « état maniaque » si elle est très importante. Lors d’une phase d’hypomanie, les idées s’accélèrent, l'individu ne ressent plus la fatigue ni l’envie de dormir, celui-ci a tendance à être euphorique, à avoir davantage d’idées, fait des projets, parfois très ambitieux voire irréalistes, a parfois des pensées mégalomaniaques, a une désinhibition sociale et sexuelle. Mais les individus présentant un trouble bipolaire peuvent également connaître des périodes durant lesquelles leur humeur est particulièrement basse - il est alors question d’« état dépressif » modéré ou sévère. L’oscillation spectaculaire de l’humeur est parfois appelée épisode ou accès thymique. La fréquence, l’intensité et la durée des épisodes thymiques varient d’un individu à un autre. En l’absence de traitement ou de soins appropriés, la fréquence des oscillations et la gravité de cette maladie chronique peuvent augmenter.

Un tempérament de base de type hyperthymique caractérisé par une hyperactivité, des projets multiples, une sociabilité excessive peuvent orienter le diagnostic. D’autres traits de personnalité sont fréquemment retrouvés chez les patients bipolaires : hypersensibilité, dépendance affective, recherche de sensations fortes… Certaines études ont de même souligné une corrélation entre trouble bipolaire et créativité.

À l’heure actuelle, on ne connaît toujours pas avec certitude les causes du trouble bipolaire, le modèle biopsychosocial s’applique à ce trouble mettant en avant la notion de vulnérabilité qui s’exprime tant au plan de la génétique qu’à celui de la personnalité, l’environnement jouant le plus souvent un rôle de détonateur.

Le trouble bipolaire est le trouble psychiatrique avec le plus haut risque de suicide à long terme - de l’ordre de 15 % sur la vie entière, soit trente à soixante fois plus que la population générale. À cette mortalité par suicide, vient s’ajouter la mortalité liée à de nombreux autres facteurs : comorbidités somatiques (anorexie, boulimie), alcoolisme, diabète...


Du fait des addictions diverses et des troubles du comportement, il semble qu’un individu bipolaire non-traité ait en moyenne une espérance de vie inférieure de vingt ans à l’espérance de vie de la population générale.

 

23 mai 2012

« On croit qu'en vieillissant on s'endurcit, c'est faux :
on tombe amoureux tous les jours,
au détour d'un regard,
au son d'un rire cristallin dont le cœur se souvient.
Simplement on se retient parce qu'on sait où cela mène. »

17 mai 2012


« O lecteur vintage, ô bouquiniste de papier, ô survivant des greniers perdus, ô courageux toxicomane
accro à la drogue la plus menacée du monde,
ô valeureux protecteur de grimoires humides,
ô merveilleux autiste littéraire, ô toi, toi qui sauves l’intelligence de l’oubli,
ne guéris jamais,
et continue de chérir ces tigres de papier friables pendant qu’il en est encore temps. »



http://precieusement.cowblog.fr/images/tumblrlmvp0n08A01qzr04eo1500.jpg
 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | Page suivante >>

Créer un podcast