There's a lady who's sure, all that glitters is gold...

29 mars 2011



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« Combien de temps survit-on lorqu'on n'existe plus pour personne ? »


 

9 décembre 2010

Et tous les soirs j'ai envie de crever, malgré les antidépresseurs augmentés. Et je ne sais pas pourquoi, pourquoi, pourquoi j'ai ces pensées là. Et tous les soirs j'hésite à vider la tablette de somnifères pour m'endormir et ne jamais me réveiller.
Et tous les soirs je culpabilise d'avoir ça en tête.
Mais ça ne part pas, ça ne part pas. Ca ne part jamais.



Et je pense à L., que je ne peux pas laisser seul.
Et tous les soirs je me demande combien de temps je tiendrai encore, combien de temps je me battrai encore contre ce démon qui me ronge.
Je voudrai qu'on m'aide mais j'ai cette affreuse impression que personne ne peut rien pour moi.
J'ai tout pour être heureuse mais cette insoutenable envie de crever ne me quitte pas le ventre.
Ne l'a jamais quitté.

Je suis pathétique. Ou justement incroyablement malheureuse malgré moi.
Je ne sais pas, je ne sais plus.

Peut-être ne l'ai-je jamais su.

1er octobre 2010

Je me lève et je prends des pilules pour dormir, les jours se ressemblent et putain que c'est triste à mourir je vais les rues je vais les lieux où on ne m'attend pas, ceux que je croise au fond des yeux non ne me voient pas, je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien des esclaves en muselière qui n'en pensent pas moins, je fais le mort je fais le fier je fais celui qui existe mais dans l'ombre du miroir je ne vois que du triste parano dans les rues putain je parle seul je vais droit au cercueil en or s'il vous plaît je voudrais qu'on m'inhume mais j'ai les moyens que de la fosse commune un jour c'est vrai je vais finir par me trouver un flingue et je descendrai dans la rue si tu bouges je déglingue, ils me mettront au fond du trou une balle dans la tête mais putain ça sera pas pire que mon putain de quotidien

j'ai des amis j'ai des amours je connais pas leur nom, on surfe tous au gré des toiles sûr qu'on est pris dedans sûr qu'on est rien que rien que du vide que du vent sûr qu'on est rien rien que des morts que des morts vivants, je rêve un jour de rencontrer les filles de Miami et les stations s'enchaînent moi je sors à Vitry dans les couloirs du métro je crache sur les murs mais la nation me guette mais la nation me guette je suis un homme mort coincé entre quatre murs je suis je suis je suis je suis un homme moderne je me cogne la tête et j'essaie de m'enfuir mais les miradors guettent ouais les miradors guettent

Je sais qu'ils me regardent en haut du haut des satellites dans mes rêves d'Amérique moi je tente de fuir le lendemain qui m'attend ? le couteau le couteau dans le dos, je sais bien au fond de moi-même qu'ils veulent me faire la peau, trois jours dans le métro moi je suis le troupeau direction l'abattoir à quatre pattes sur le dos ils me mettront comme ils ont mis mes parents et les tiens pour qu'un putain d'actionnaire nage avec les dauphins

amphétamine sous lexomil extasie sous valium l'héroïne de mes nuits des acides dans les chewing-gums des cachets pour maman des antidépressseurs du viagra pour les vieux et des calmants pour les enfants neuroleptiques toujours sûr qu'on cherche le jour où nous verrons la lumière dans tant de contre-jours société c'est perdu nos amours sous tranquillisant qui sommeillent dans les coeurs des métros de perdants dis quand viendra le jour où nous retrouverons la flamme ? ici tout est fini paris n'est plus Paris, chez les gauchistes dans la droiture chez les anars de mon pays y a que les télés qui s'allument et les filles qui disent oui

satellite extasie somnifère sur mon esprit temps modernes à la mine je cherche qui je suis pour un coup de soleil faudra payer le prix les pornos et les joints non ne me font plus rien moi je crache mon venin à la face du destin les stations de métro sont mon unique route sous l'acide des pluies passer entre les gouttes alors la nuit je traîne comme un loup dans la plaine, qui pourra remplacer le poison dans la veine ?

et je cherche aux étoiles à qui donner mon corps..

 

27 août 2010



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« La chaleur d'un été qu'elle a distraitement subie jusqu'à ce jour éclate et se répand. Lol en est submergée.
Tout l'est, la rue, la ville, cet inconnu. Quelle chaleur, quelle est cette fatigue ? Ce n'est pas la première fois.
Depuis quelques semaines elle voudrait parfois comme d'un lit, là, pour y allonger ce corps lourd, plombé,
difficile à mouvoir, cette maturité ingrate et tendre, tout au bord de sa chute sur une terre sourde et dévoreuse.
Ah quel est ce corps tout à coup dont elle se sent pourvue ? »

 
Marguerite Duras, Le Ravissement de Lol. V. Stein

3 août 2010


...Un peu pour tout, aussi.


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J'vous aime, les Ashleys.
Oserais-je dire "je NOUS aime" ?



 

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