En vérité, tout le monde a perdu, je suis là, triste et morose, méfiante et lâche. Je fais semblant de vivre et je me cache pour pleurer, ils me reprendraient, ça les amuserait de me revoir. Ils m'ont gardée dans leurs griffes, j'ai conservé l'angoisse d'un emprisonnement, la colère refoulée d'une injustice, la rage de l'impuissance. Mes souvenirs sont trop précis, les rapprochements sont toujours possibles : je prends le bus et en passant devant ces murs d'hôpital, ils m'écorchent la peau, je vais dans un jardin public et les grilles me sautent au visage. Je retrouve la solitude. Je suis restée là-bas, dans la chambre vingt-sept, avec mes refus, avec ce mal de vivre. Et je crois bien que je n'arriverai jamais à en sortir.
Extrait : Valérie Valère, Le Pavillon des enfants fous
There's a lady who's sure, all that glitters is gold...
Commentaires
Par 17 mai 2010
le La deuxième, (tristement et) définitivement..
Par 17 mai 2010
le Outch..coupdefroid.
Par 18 mai 2010
le Idem...
Par 20 mai 2010
le juste envie de t'envoyer un bisou. Courage...
Par 21 mai 2010
le J'ai les larmes aux yeux de cet extrait. Où, quoi ? Quel est ce livre ? Je n'ai pas le courage de regarder sur internet ce soir. Mais ça m'a... chamboulée.
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